Féminin pluriel
Du 04.02.19 au 21.03.19
Espace Envol – Boulevard de la Chaumette – Privas – 8h > 18h en continu – entrée libre
Vernissage le 4 février 2019 à 18h30
Lundi 11 mars, soirée en l’honneur des droits des femmes
Des singuliers oiseaux d’Elisabeth Péchiney,
aux vallonnements miroitants de Rachel Heide Rose, aux mystérieuses gravures d’Elsa Ohana et aux doux pastels d’Evelyne Trembleau, quatre univers originaux pour admirer la créativité des femmes !
Au XXIe siècle, malgré tous les progrès réalisés, Trop de femmes sont encore niées dans leur personne, Abusées, reléguées, violentées ! Que long est le chemin des femmes pour se faire respecter, Reconnaître dans leurs droits et dignité, Reconnaître dans leurs talents, Reconnaître dans leur liberté !
Présenter des œuvres de femmes, dans toute leur diversité, leur richesse, leur sensibilité, c’est ce que fait la FOL Ardèche, année après année, pour que soit mieux reconnue leur force créatrice, si longtemps méprisée, et pour rendre hommage à toutes celles qui luttent de par le monde pour que leurs droits soient reconnus, à l’égal de ceux des hommes.
Annie Sorrel
Elisabeth Péchiney, sculptures
Mes sculptures sont faites de métal et de papier : il s’agit de réunir pour une même pièce, deux matériaux que tout oppose. Je récupère des morceaux de métal rouillé qui m’inspirent, le papier mélangé à la colle durcit l’ensemble. Puis je laisse aller mon imagination en tentant de donner artistiquement une seconde vie à des objets qui n’en sont plus… Ces œuvres ont aussi un sens pour moi, discrètement elles interrogent : la patine, faite à base de pigments au rendu proche de la fossilisation, appelle au questionnement sur la destruction de notre environnement, et l’effacement de la couleur dénonce un monde où la faune disparaît progressivement.
Rachel Heide Rose, peinture
Passionnée de peinture dès l’enfance et curieuse d’expérimenter dans une recherche picturale exigeante, Rachel cisèle une œuvre personnelle en quête d’harmonie et de lumière. Ses images intérieures, mûries lentement, prennent forme sur une toile, suivi d’un travail long et délicat, fait de nombreuses strates en matériaux divers (pigments, feuilles d’or, tissus, papiers, huiles, pastels, poudres minérales, acryliques, encres…) : un voile final transparent et délicat de poésie en couleur. Le spectateur est invité à pénétrer dans un espace multicouche en résonance avec les strates de la pensée humaine, de l’inconscient et la structure de l’univers. Rachel dévoile avec douceur et humour, la face cachée et silencieuse du monde qui nous entoure, son âme. Un besoin de poésie, d’harmonie, de mystère, de l’instant qui s’arrête et du silence qui suit… la recherche de ce qui nous dépasse quand nous sommes confrontés à l’Absolu, de l’essentiel au delà des apparences.
Elsa Ohana, dessin et gravure
Je poursuis un travail autour de la ligne, entre apparition et fuite. Le support papier comme le point de rencontre entre le dessin et l’empreinte, le geste pour explorer la peau de l’image, le grain du support. Je cherche une ligne en exil. Le dessin comme la mise en forme d’une pensée mobile qui se développe et qui connaît toutes sortes d’états, toutes sortes de « devenirs ». Un système à entrées et sorties multiples où parfois les visages se devinent ou se dévoilent, jouent avec les fusions en associant empreintes, technique picturale et dessin.Je combine le dessin avec l’image imprimée, jouant des rencontres entre le geste et la tache, la densité de la ligne et celle de la trace. Cette rencontre entre le dessin – reliquat de figuration – et le substrat de l’image imprimée crée une matière trouble, comme une peau fugitive… conservant par endroit des zones de netteté puis de flou, des textures mouvantes, à la limite du lisible.
Evelyne Trembleau, pastel
Après avoir laissé l’aquarelle, je travaille le pastel sec depuis un peu plus de deux ans, en atelier et à la maison, avec un certain acharnement. Ceci m’a valu d’être sélectionnée en 2018 au Salon International du Pastel de Villepinte dans l’Aude, avec 40 artistes internationaux. Très rapidement ma palette de couleur s’est créée, puis des thèmes se sont imposés. J’avais écrit des nouvelles sur le thème de l’abandon, de la perte de mémoire, et des images ont surgi, m’ont imprégnée. Il a fallu que je peigne ces lieux perdus, en émotion de passé si présent. Il a fallu que je les rende visibles, vivants, témoins en couleur de dé-réalités. « Si un souvenir de la petite enfance peut se muer en fiction, c’est parce que l’imagination et la mémoire sont deux variables d’une même faculté qui redouble mes perceptions passées. » Quand j’ai lu cette phrase de Hume, j’ai trouvé, modestement, une explication à mes « images »…
Retrouver l’article dédié à l’exposition sur notre revue mensuelle Envol.
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